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LE

GRAND COPHTE.


COMÉDIE EN CINQ ACTES[1].


ACTE PREMIER.

Le théâtre représente une salle éclairée : au fond, une table, autour de laquelle soupe une société de douze à quinze personnes. Le chanoine est placé à droite ; à côté de lui, en arrière, la Marquise ; puis divers convives ; le dernier, à gauche, est le Chevalier. Le dessert est servi et les domestiques se retirent. Le chanoine se lève de table, et va et vient sur l’avant-scène d un air pensif. La société parait s’entretenir de lui. Enfin la Marquise se lève de table et s’approche du Chanoine. L’ouverture, qui a continué jusqu’à ce moment, cesse alors et le dialogue commence.


SCÈNE I.

LE CHANOINE, LA MARQUISE, LE CHEVALIER, société d’HOMMES et de DAMES.

LA MARQUISE.

Est-il permis d’être si préoccupé, de fuir la bonne compagnie, de troubler le plaisir de ses amis dans ces heures d’intimité ?

  1. Goethe a écrit cette pièce en prose. L’affaire du collier et les jongleries de Cagliostro (ici le comte Rostro) en forment le sujet.