Qu’elle me tendit si souvent, pour la joie de mon cœur.
Et cette main égalait-elle en industrieuse adresse la main de Minerve ?
Je ne sais, je n’ai connu d’elle que ses caresses.
Son vêtement de dessus révélait le métier de Minerve.
Comme il flottait sur sa trace en ondes brillantes !
Le bord éblouissait, en la captivant, la vue même la plus perçante.
Elle entraînait le monde sur ses pas.
C’étaient de larges fleurs, chacune pareille à une corne d’abondance.
Des riches calices s’élançaient maintes bêtes sauvages.
Le chevreuil bondissait pour fuir, le lion pour le suivre.
À qui regardait la bordure, le pied se montrait, dans sa marche, mobile comme la main, répondant à la pression de l’amour.
Ici l’artiste infatigable redoubla les ornements : des sandales souples, dorées, qui rendaient la marche plus légère.
Elles avaient des ailes ! Pandore touchait à peine la terre.
Des courroies d’or articulées les attachaient avec des lacets.
Oh ! ne me rappelle pas cette magnifique parure ! Je ne savais plus que donner à celle qui avait reçu tous les dons. La plus belle des femmes, la plus richement parée, était à moi ! Je me