lassés se laissent choir sans force !… le cœur est alerte ; il s’agite, il veille, il est plus vivant la nuit que le jour.
« Toutes les étoiles brillent d’une tremblante lumière ; toutes elles m’invitent aux joies de l’amour, à chercher, à parcourir les sentiers embaumés où ma bien-aimée passait hier et chantait ; où elle s’arrêta, où elle s’assit, où des cieux semés de fleurs se courbaient sur nos têtes en voûtes verdoyantes ; où, près de nous, autour de nous, la terre épanchait à flots pressés les fleurs caressantes. C’est là seulement, c’est là, que je puis trouver le repos. »
Quel hymne sonore frappe mes oreilles pendant la nuit ?
Qui trouvé-je déjà, qui trouvé-je encore veillant ?
Est-ce toi, Philéros ? Il me semble distinguer ta voix.
C’est moi, mon oncle ; mais ne me retiens pas.
Jeune homme, où se dirige ta course matinale ?
Où il ne sied pas au vieillard de m’accompagner.
Les sentiers du jeune homme sont faciles à deviner.
Laisse-moi donc aller, et ne m’interroge pas davantage.
De la confiance ! Un amant a besoin de conseils.
Il ne me reste aucune place pour le conseil, aucune pour la confiance.
Dis-moi le nom de la beauté qui te charme.
J’ignore son nom comme celui de ses parents.
Il est dangereux d’offenser même des inconnus.