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ACTE QUATRIÈME.



Scène I.

L’appartement de Brême.


BRÊME, MARTIN, ALBERT.
BRÊME.

Tous vos gens sont-ils à leur poste ? Les avez-vous bien instruits ? Ont-ils bon courage ?

MARTIN.

Aussitôt que vous sonnerez le tocsin, ils seront tous là.

BRÊME.

Fort bien ! Quand toutes les lumières seront éteintes au château, quand il sera minuit, nous commencerons. Heureusement pour nous, le conseiller s’en va. Je craignais fort qu’il ne restât et ne fît manquer toute notre affaire.

ALBERT.

Je crains encore que cela ne finisse pas bien, et, déjà d’avance, je tremble d’entendre la cloche.

BRÊME.

Soyez donc tranquilles. N’avez-vous pas entendu vous-mêmes comme les choses vont mal aujourd’hui pour les gens du haut parage ? Avez-vous entendu tout ce que nous avons dit en face à la comtesse ?

MARTIN.

Mais ce n’était qu’une plaisanterie.

ALBERT.

C’était déjà, pour une plaisanterie, passablement grossier.

BRÊME.

Avez-vous entendu comme je sais défendre votre cause ? Quand