Sa fille ? C’était une charmante petite fleur. Elle me la confia… Ah ! le sort a trop fait pour moi… Fabrice, si je pouvais te dire tout…
Si une fois le cœur t’y engage.
Pourquoi ne devrais-je pas… ?
Frère, il veut te dire bonsoir ! Ne va pas lui faire mauvais visage, non plus qu’à moi. Tu dis sans cesse que tu voudrais te marier, et que tu serais heureux d’avoir beaucoup d’enfants : mais on ne les a pas toujours si bien dressés, qu’ils ne crient qu’au moment où cela ne vous trouble pas.
Quand ce seront mes enfants !…
Cela peut bien faire aussi une différence.
Croyez-vous Marianne ?
Ce doit être trop charmant ! (Elle se baisse vers l’enfant et l’embrasse.) Je l’aime tant, le petit Chrétien ! Si seulement il était à moi ! Il sait déjà épeler ; il apprend avec moi.
Et tu crois que le tien saurait déjà lire ?
Sans doute ! car je ne m’occuperais à rien tout le jour qu’à l’habiller et le déshabiller, à l’instruire, et le faire manger, le laver, et ainsi de suite.
Et le mari ?
Il jouerait avec lui, et il l’aimerait sans doute autant que moi. Chrétien doit retourner chez lui et il vous salue. (Elle le conduit à Guillaume.) Ici, donne une belle main, une bonne menotte.