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Je suis à vous, à vous pour toujours. Sophie, à Clavijo. Je vous en prie, éloignez-vous ; qu’elle n’entende plus votre voix et qu’elle se calme.

Clavijo, les embrassant tour à tour : Adieu ! adieu ! Mille baisers à cet ange. (Il sort.)

BEAUMARCHAIS.

A la bonne heure ! quoique j’eusse désiré qu’il en fût autrement. (// sourit.) Quels bons petits cœurs que ces jeunes filles !… 11 faut aussi vous le dire, mes amis, c’était tout à fait la pensée, le vœu de notre ambassadeur, que Marie pardonnât, et qu’un heureux mariage pût terminer cette fâcheuse affaire.

GUILBERT.

Moi aussi, je me sens de nouveau tout joyeux.

BUENCO.

11 est votre beau-frère, eh bien, adieu !… Vous ne me verrez plus dans votre maison.

. BEAUMARCHAIS.

Monsieur !

GUILBERT.

Buenco !

BUENCO.

Je le haïrai jusqu’au jugement dernier. Et songez bien à quel homme vous avez affaire. (Il sort.)

GUILBERT.

C’est un oiseau de mauvais augure. Mais, avec le temps, il se laissera persuader, lorsqu’il verra que tout va bien.

BEAUMARCHAIS,

C’est égal, je me suis trop pressé de lui rendre l’écrit.

GUILBERT.

Laissez ! laissez ! Point de fantômes. (Us sortent.)

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