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PLUSIEURS BOURGEOIS.

Et nous souffrons les nouveaux évéques ? Que la noblesse nous soutienne, nous commençons les affaires !

D’autres. Et nous nous laissons effrayer par l’inquisition ?

VANSEN.

C’est votre faute.

LE PEUPLE,

Nous avons encore Egmont ! Nous avons Orange ! Ils veillent pour notre bien.

VANSEN.

Vos frères en Flandre ont commencé la bonne œuvre.

LE FABRICANT DE SAVON.

Ah ! chien ! ( II le frappe. )

D’autres. Ils s’y opposent et crient. Es-tu aussi un Espagnol ?

UN AUTRE.

Quoi ? Frapper ce digne homme ?

UN AUTRE.

Ce docteur ? (Ils tombent sur le fabricant de savon.)

LE CHARPENTIER.

Au nom du ciel, la paix ! (D’autres prennent part à la rixe.) Bourgeois, que faites-vous ? (Des enfants sifflent, jettent des pierres, excitent les chiens ; des bourgeois s’arrêtent et regardent bouche béante ; des gens accourent, d’autres vont et viennent paisiblement ; d’autres font toutes sortes de farces, aient et font éclater leur joie.)

D’autres.

Liberté et priviléges ! priviléges et liberté ! (Arrive Egmont avec une suite. )

EGMONT.

La paix ! la paix, messieurs ! Qu’y a-t-il ? Qu’on les sépare !

LE CHARPENTIER.

Gracieux seigneur, vous venez comme un ange du ciel. (A la foule. ) Silence ! Ne voyez-vous rien ?… Le comte d’Egmont !Respect au comte d’Egmont !

EGMONT.

Même ici ! Qu’entreprenez-vous ? Bourgeois contre bourgeois ? Le voisinage même de notre royale gouvernante n’arrête pas