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EN CINQ ACTES1.

ACTE PREMIER.

Un tir à l’arbalète.

SOLDATS ET BOURGEOIS, portant des arbalètes, JETTER, SOEST.

Jetter s’avance et bande son arbalète.

SOEST.

Allons, tirez toujours ; qu’on en finisse ! Vous ne l’emporterez pas sur moi. Trois anneaux dans le noir1 ! De votre vie vous n’en avez fait autant. Ainsi, pour cette année, je serai maître.

JETTER.

Maître, et roi encore ! Qui vous le conteste ? Mais aussi, vous payerez double écot ; vous payerez votre adresse, comme de juste.

BUYCK.

Jetter, je vous achète votre coup : je partage le gain, je régale ces messieurs. Je suis ici depuis longtemps et redevable de mille honnêtetés…. Si je manque, c’est comme si vous aviez tiré.

1. Nous traduisons le titre fidèlement. On pourra trouver que la qualification de drame convient a Egmont tout aussi bien qu’à Gœtz de Berlichingen.

Goethe a écrit Egmont en prose.

2. La cible présentait des cercles concentriques ; plus le coup approchait du centre ou noir, plus il laissait de cercles ou d’anneaux en dehors.