plus dures vérités, pour qu’ils se lassent de moi et me laissent aller. (Un inconnu survient.)
Dieu vous garde, noble seigneur !
Dieu vous le rende ! Que m’apportez-vous ? Votre nom ?
Il ne fait rien à la chose. Je viens vous dire que votre vie est en danger. Les chefs sont las d’essuyer de vous des paroles dures ; ils ont résolu de vous assassiner. Modérez-vous ou voyez à vous échapper, et Dieu veuille vous conduire ! (Il s’éloigne.)
Quitter la vie de la sorte, Gœtz, et finir ainsi ! Eh bien, soit ! Ma mort sera pour le monde le plus sûr témoignage que je n’ai rien eu de commun avec ces chiens. (Quelques paysans arrivent.)
Seigneur, seigneur ! Ils sont battus ; ils sont pris.
Qui ?
Ceux qui ont brûlé Miltenberg. Une troupe de la ligue s’est montrée derrière la montagne, et les a surpris tout à coup.
Leur récompense les attend… Ô George ! George !… Ils t’ont pris avec ces malfaiteurs… Mon George ! Mon George !… (Arrivent des chefs.)
En avant, monsieur le capitaine ! En avant ! Il n’est pas temps d’hésiter : l’ennemi est dans le voisinage et en force.
Qui a brûlé Miltenberg ?
Si vous voulez faire des façons, on vous montrera comme on n’en fait point.
Veillez sur notre peau et sur la vôtre. Marchons !
Tu me menaces ? Toi, misérable vaurien ! Crois-tu me sem-