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ÉLISABETH.

Défaites-vous de ces pensées. Songez que vous devez paraître devant les conseillers. Vous n’êtes pas disposé à les ménager et je crains tout.

GŒTZ.

Que me veulent-ils ?

ÉLISABETH. Elle entend venir quelqu’un.

L’huissier de justice !

GŒTZ.

L’âne de justice ! Il traîne leurs sacs au moulin et leurs balayures aux champs. Qu’y a-t-il ? (Entre l’huissier.)

L’HUISSIER.

Messieurs les commissaires sont assemblés à l’hôtel de ville, et vous appellent devant eux.

GŒTZ.

J’y vais.

L’HUISSIER.

Je vous accompagnerai.

GŒTZ.

C’est beaucoup d’honneur.

ÉLISABETH.

Modérez-vous.

GŒTZ.

Sois sans inquiétude. (Ils sortent.)

L’hôtel de ville.

CONSEILLERS IMPÉRIAUX, UN CAPITAINE, SÉNATEURS de Heilbronn.
UN SÉNATEUR.

Sur vos ordres, nous avons rassemblé les bourgeois les plus vigoureux et les plus braves. Ils attendent ici près votre signal pour se saisir de Berlichingen.

PREMIER CONSEILLER.

Nous saurons, avec beaucoup de plaisir, vanter à Sa Majesté Impériale votre empressement à exécuter ses ordres souverains… Ce sont des artisans ?