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qu’il ne puisse revenir d’abord à son vieux refrain. (Elle se met à faire quelque ouvrage el chante.)



L’eau murmure Et ne s’arrête pas ;

Gaiement les astres Passent dans le ciel ; Gaiement les nuages Volent dans le ciel ; i

Ainsi murmure l’amour, Et puis il s’en va.

Jéry, qui s’est approché de Bxlely.

L’onde murmure, Les nuages passent ; Mais les astres demeurent, Ils cheminent et ne changent pas ; Ainsi fait l’amour Dans les cœurs fidèles ; Il marche, il s’agite, Et ne change pas.

Bjetely.

Qu’apportez-vous de nouveau, Jéry ?

JÉRY.

Toujours les vieilles choses, Baetely.

B.STELY.

Sur notre montagne, nous avons assez de vieilles choses ! Si vous ne voulez rien nous apporter de neuf !… D’où venez-vous si matin ?

JÉRY.

J’ai été voir là-haut sur l’alpe combien il y avait de fromages en provision : là-bas, au bord du lac, il y a un marchand qui en cherche. Je pense que nous ferons affaire ensemble.

BjETELY.

Et cela vous fera encore bien de l’argent.

JÉRY.

Plus qu’il ne m’en faut.

BjETELY.

J’en suis bien aise pour vous.

JÉRY.

Je serais bien aise de vous en donner la moitié ; bien aise de vous donner le tout. Comme ce serait joli, quand j’aurais fait