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anges un pur miroir de Dieu, et ce qui bégaye seulement la louange du Très-Haut est là rassemblé en cercles que d’autres cercles environnent.

Je veux renoncer aux rives du Senderoud ; je veux prendre mon vol pour le sommet du Darnavend ; dès que le soleil commencera de luire, je veux avec joie aller à sa rencontre et, de là-haut, vous bénir à jamais.




Si l’homme admire la terre, que le soleil illumine ; s’il prend plaisir à voir la vigne, qui pleure sous la serpe tranchante, parce qu’elle sent que sa liqueur bien mûrie, qui restaure le monde excite les forces de plusieurs, mais les abat chez un plus grand nombre, il sait que la cause en est la chaleur ardente qui fait prospérer tout cela : l’homme ivre bégaye et chancelle, l’homme sobre chante et jouit.