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il espère, quand le vin exaltera ton génie, entendre tes plus sublimes pensées.

À lui s’ouvre l’espace des mondes ; dans le cœur, ordre et salut ; la poitrine se gonfle, le duvet brunit : il est devenu un jeune homme.

Et quand tu n’ignores plus aucun des mystères que le cœur et le monde renferment, gracieux et fidèle, tu fais un appel au sage, pour qu’il en explique le sens.

Et pour que la protection du trône nous soit maintenue, tu adresses au schah, tu adresses au vizir, une bonne parole.

Toutes ces choses, tu les sais et les chantes aujourd’hui, et demain tu les chanteras encore. C’est ainsi que tu nous mènes, aimable guide, à travers les amertumes et les douceurs de la vie.