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XCVII

Je voyais resplendir la mer et étinceler la vague gracieuse ; les voiles étaient fraîchement gonflées par un vent favorable. Mon cœur n’éprouvait aucune aspiration. Bientôt mon regard langoureux se tourna en arrière, vers la chaîne de montagnes couvertes de neige. Que de trésors dans le Midi ! Mais un puissant aimant m’attire irrésistiblement vers le Nord.


XCVIII

Hélas ! ma bien-aimée part ; elle s’embarque ! — Éole, ô mon roi, puissant prince ! retiens les tempêtes ! — « Insensé ! me dit le dieu, ne redoute pas la tourmente déchaînée ! crains le souffle de l’Amour lorsqu’il agite doucement ses ailes. »