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LXXXV

Divin Morphée ! tu agites inutilement tes doux pavots ; mes yeux resteront pourtant ouverts si Amour ne me les ferme pas.


LXXXVI

Tu inspires l’amour et des désirs ; je le sens et je brûle. Aimable enfant, inspire-moi maintenant confiance !


LXXXVII

Ah ! je te connais, Amour ! aussi bien que qui que ce soit. Tu portes là ta torche et elle rayonne devant nous dans les ténèbres. Mais tu nous conduiras bientôt par des sentiers embrouillés ; c’est alors que nous aurions besoin de ta torche. Hélas ! La traîtresse s’éteint.