Mais quelle audace vous transporte ! voulez-vous marcher à la mort ?… Ne savez-vous pas que nos ennemis victorieux sont de ce côté ? Leurs pièges sont tendus autour de ces retraites pour surprendre les païens, les pécheurs !… Hélas ! ils égorgeront dans nos cabanes et nos femmes et nos enfants, et nous marcherons tous vers une mort certaine !
Dans l’asile de nos cabanes, ils égorgeront nos enfants, ces impitoyables vainqueurs ! et nous marcherons tous vers une mort certaine !
Celui vers qui vont s’élever nos sacrifices protégera ses adorateurs. La forêt est libre, le bois n’y manque pas, et nous en ferons d’énormes bûchers. Cependant, arrêtons-nous dans les broussailles voisines, et tenons-nous tranquilles tout le jour ; plaçons des guerriers pour veiller à notre défense ; mais, ce soir, il faut avec courage songer à remplir nos devoirs !
Veillez ici, braves guerriers, aux environs de la forêt, et veillez en silence, pendant qu’ils rempliront leur saint devoir.
Ces chrétiens insensés se laissent abuser par notre audace : si nous les effrayions nous-mêmes au moyen du diable, auquel ils croient ?… Venez ! il faut nous armer de cornes, de fourches et de brandons, faire grand bruit à travers les rochers. Chouettes et hibous, accompagner notre ronde et nos hurlements !
Armons-nous de fourches et de cornes, comme le diable auquel ils croient, et faisons grand bruit à travers les