Nous voilà prêtes à l’instant ;
Car, d’après ce que nous avons appris,
Il s’agit d’une vaste contrée
Que nous devons occuper.
Les pieux pointus sont prêts,
Et la chaîne aussi, pour mesurer.
Quant à la cause de ton invocation,
C’est ce que nous avons oublié.
Il ne s’agit pas ici de travaux artificiels ; procédez d’après les règles ordinaires. Le plus grand s’y couchera de toute sa grandeur ; vous autres, vous creuserez le gazon autour de lui. Comme on l’a fait à nos pères, faites une excavation oblongue et carrée ; hors du palais, une maison étroite ; c’est là la fin imbécile de tout le monde.
Oh ! que j’étais jeune ! je vivais, j’aimais,
Et c’était si doux, ce me semble !
Partout où des sons joyeux frappaient mes oreilles,
Mes pieds se remuaient d’eux-mêmes.
Voilà que la vieillesse sournoise
M’a frappé de ses béquilles ;
J’ai bronché à travers la porte de la tombe.
Pourquoi aussi la porte était-elle justement ouverte ?
Comme le cliquetis des pelles me réjouit ; c’est la foule qui me flatte, qui réconcilie la terre avec elle-même, qui met des bornes aux vagues et qui entoure la mer d’une sorte de chaîne.
Tu ne travailles que pour nous avec tes digues et tes bords ; car tu apprêtes par là un grand repas au démon de la mer, à Neptune. Tu es perdu dans tous les cas. Les éléments ont pactisé avec nous, et le tout n’aboutit qu’à la destruction.