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La voilà qui flotte,
En des guirlandes de nuages
Au-dessus de la tête
De notre reine ;
Car déjà elle est montée
Sur le magnifique siège.
Approchez, degré par degré,
Formez-vous en cercle majestueux.
Dignement, trois fois dignement !
Soit bénie une réception si belle !


Tout ce que le chœur vient de prononcer s’exécute peu à peu. Faust, après que des jeunes enfants et des varlets ont défilé en long cortège, paraît en haut de l’escalier dans un costume de cour, en chevalier du moyen âge, et descend avec lenteur et dignité.


LA CORYPHÉE, le contemplant attentivement.

Si à celui-ci les dieux, comme ils le font souvent, n’ont pas prêté pour peu d’instants une figure merveilleuse, un port sublime, une présence aimable et charmante ; s’il doit garder ces avantages ; alors, on peut dire qu’il réussira dans tout ce qu’il doit entreprendre, soit dans les combats avec les hommes, soit dans ceux que les femmes soutiennent. En vérité, il est préférable à beaucoup d’autres que mes yeux ont cependant hautement estimés. Je vois le prince, avec sa démarche lente et grave, sa retenue pleine de respect… Hélas ! sauve-toi, ô reine !

FAUST s’approchant ; à ses côtés un prisonnier enchaîné.

Au lieu d’un salut solennel, comme il convenait, au lieu d’un accueil respectueux, voici que je t’amène, rudement chargé de fers, le serviteur que voilà, lequel, oubliant son devoir, m’a détourné du mien. — Ici, agenouille-toi pour faire l’aveu de ta faute à cette femme sublime. — Voilà, auguste souveraine, l’homme chargé de veiller du haut de la tour, avec son œil perçant, de regarder tout à l’entour pour épier rigoureusement, dans l’espace des cieux et sur l’étendue de la terre, tout ce qui peut s’annoncer çà et là ; et tout ce qui peut se mouvoir, depuis le cercle des collines dans la vallée, jusque dans le castel