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LE COURTISAN.

Et s’étonne ! C’est un prodige que ce qui lui arrive.

UNE DAME.

Mais, pour elle, il n’y a là nul prodige, croyez-moi.

LE COURTISAN.

Elle revient vers lui avec une attitude pleine de pudeur.

UNE DAME.

Je remarque qu’elle semble lui apprendre quelque chose. En pareil cas, les hommes sont bien sots. Il croit vraiment qu’il est le premier

UN CHEVALIER.

Laissez-moi l’admirer… Délicate avec majesté !

UNE DAME.

L’impudique ! Cela est de la dernière inconvenance.

UN PAGE.

Je voudrais bien me trouver à sa place.

UN COURTISAN.

Qui ne se prendrait en une telle nasse !

UNE DAME.

C’est un bijou qui a passé par toutes les mains ! Aussi la dorure en est bien usée.

UNE AUTRE DAME.

Depuis sa dixième année, elle n’a plus rien valu.

UN CHEVALIER.

Chacun choisit ce qui lui plaît le mieux. Je me contenterais bien de ce beau reste.

UN SAVANT.

Je la vois clairement ici ; cependant, j’avoue que je doute si c’est bien là véritablement Hélène ; la réalité mène à l’absurde… Je me tiens avant tout à la lettre des