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TROISIÈME PARTIE


Jour sombre. — Un champ.


FAUST, MÉPHISTOPHÉLÈS.


FAUST.

Dans le malheur !… le désespoir ! Longtemps misérablement égarée sur la terre, et maintenant captive ! Jetée, comme une criminelle, dans un cachot, la douce et malheureuse créature se voit réservée à d’insupportables tortures ! Jusque-là, jusque-là ! — Imposteur, indigne esprit !… et tu me le cachais ! Reste maintenant, reste ! roule avec furie tes yeux de démon dans ta tête infâme ! — Reste ! et brave-moi par ton insoutenable présence ! Captive ! accablée d’un malheur irréparable ! abandonnée aux mauvais esprits et à l’inflexible justice des hommes !… Et tu m’entraînes pendant ce temps à de dégoûtantes fêtes, tu me caches sa misère toujours croissante, et tu l’abandonnes sans secours au trépas qui va l’atteindre !

MÉPHISTOPHÉLÈS.

Elle n’est pas la première.

FAUST.

Chien ! exécrable monstre ! — Change-le, Esprit infini ! qu’il reprenne sa première forme de chien, sous laquelle il se plaisait souvent à marcher la nuit devant moi, pour se rouler devant les pieds du voyageur tranquille, et se jeter sur ses épaules après l’avoir renversé ! Rends-lui la figure qu’il aime ; que, dans le sable, il rampe devant moi sur le ventre, et que je le foule aux pieds, le maudit ! —