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core l’entr’ouvrir ; et j’ai en vain déchaîné contre lui, flots, tempêtes, tremblemens, incendies ; la mer et la terre sont demeurées tranquilles. Nous n’avons rien à gagner sur cette maudite semence, matière des animaux et des hommes. Combien n’en ai-je pas déjà enterré ! Et toujours circule un sang frais et nouveau. Voilà la marche des choses ; c’est à en devenir fou. Mille germes s’élancent de l’air, de l’eau, comme de la terre, dans le sec, l’humide, le froid, le chaud. Si je ne m’étais pas réservé le feu, je n’aurais rien pour ma part.

FAUST.

Ainsi tu opposes au mouvement éternel, à la puissance secourable qui crée, la main froide du démon, qui se roidit en vain avec malice ! Quelle autre chose cherches-tu à entreprendre, étonnant fils du chaos !

MÉPHISTOPHÉLÈS.

Nous nous en occuperons à loisir la