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encore que le nombre des gouttes qu’elle contient soit ajouté à celui de vos jours.

FAUST.

J’accepte ces rafraîchissemens et vous offre en échange salut et reconnaissance.

(Le peuple s’assemble en cercle autour d’eux.)
LE VIEUX PAYSAN.

C’est vraiment fort bien fait à vous de reparaître ici un jour de gaîté. Vous nous rendîtes visite autrefois dans de bien mauvais tems. Il y en a plus d’un, bien vivant aujourd’hui, et que votre père arracha à la fièvre chaude, lorsqu’il mit fin à cette peste qui désolait notre contrée. Et vous aussi, qui n’étiez alors qu’un jeune homme, vous alliez dans toutes les maisons de malades ; on emportait nombre de cadavres, mais vous vous en sortiez toujours bien portant. Vous supportâtes de rudes épreuves : mais le Sauveur secourut celui qui nous a sauvés.