Page:Goethe-Nerval - Faust 1828.djvu/45

Cette page a été validée par deux contributeurs.

de moi, Esprit que j’ai invoqué ! Ah ! comme mon sein se déchire !......... mes sens s’ouvrent à des impressions nouvelles ! Je sens que tout mon cœur se livre à toi !… Parais ! parais ! m’en coutât-il la vie !

(Il saisit le livre, et prononce les signes mystérieux de l’Esprit. Il s’allume une flamme rouge, l’Esprit apparaît dans la flamme.)
L’ESPRIT.

En ces lieux quelle voix m’appelle ?

FAUST.

Épouvantable vue !

L’ESPRIT.

Tu m’as évoqué puissamment
Du sein de ma sphère éternelle ;
Quoi donc ?

FAUST.

Ah ! je ne puis supporter ta présence !

L’ESPRIT.

Eh bien ! en ce moment,
Qu’à tes vœux je puis condescendre,
Crains-tu de me voir, de m’entendre ?.....