Page:Goethe-Nerval - Faust 1828.djvu/268

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

le bouc le plus solide…... dans ce chemin, nous sommes encore loin du bout.

FAUST.

Tant que je me sentirai ferme sur mes jambes, ce bâton noueux me suffira. À quoi servirait-il de raccourcir le chemin ? car se glisser dans le labyrinthe des vallées, ensuite gravir ce rocher du haut duquel une source se précipite en bouillonnant, c’est le seul plaisir qui puisse assaisonner une pareille route. Le printems agit déjà sur les bouleaux, et les pins mêmes commencent à sentir son influence : ne doit-il pas agir aussi sur nos membres ?

MÉPHISTOPHÉLÈS.

Je n’en sens vraiment rien, j’ai l’hiver dans le corps ; je désirerais sur mon chemin de la neige et de la gelée. Comme le disque épais de la pluie rouge élève tristement son éclat tardif ! Il éclaire si mal, qu’on donne à chaque pas contre un arbre