Page:Goethe-Nerval - Faust 1828.djvu/254

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
La Nuit.


Une Rue devant la porte de Marguerite.




VALENTIN, soldat, frère de Marguerite.

Lorsque j’étais assis à un de ces repas où chacun aime à se vanter, et que mes compagnons célébraient hautement devant moi la fleur de leurs bien-aimées, en arrosant l’éloge d’un verre plein et les coudes sur la table.... moi, j’étais assis tranquillement, écoutant toutes leurs fanfaronnades, mais je frottais ma barbe en souriant et je prenais en main mon verre plein : « Chacun son goût, disais-je, mais en est-il une dans le pays qui égale ma chère petite Marguerite, qui soit digne de servir à boire à ma sœur ? » Tope ! tope ! cling ! clang ! résonnaient à l’entour. Les uns criaient : Il a raison ! elle est l’ornement de