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vez-vous baiser ma main, elle est si sale, si rude ! Que n’ai-je point à faire chez nous ? Ma mère est si ménagère...

(Ils passent.)
MARTHE.

Et vous, monsieur, vous voyagez donc toujours ainsi ?

MÉPHISTOPHÉLÈS.

Ah ! l’état et le devoir nous y forcent ! Avec quel chagrin on quitte certains lieux ! Et on n’oserait pourtant pas prendre sur soi d’y rester.

MARTHE.

Dans la force de l’âge, cela fait bien, de courir çà et là librement par le monde. Cependant la mauvaise saison vient ensuite, et se traîner seul au tombeau en célibataire , c’est ce que personne n’a fait encore avec succès.

MÉPHISTOPHÉLÈS.

Je vois avec effroi venir cela de loin.