Page:Goethe-Nerval - Faust 1828.djvu/140

Cette page a été validée par deux contributeurs.
SIEBEL.

Point de salut à ta maîtresse ; je n’en veux rien entendre.

FROSCH.

À ma maîtresse salut et baiser ! Ce n’est pas toi qui m’en empêcheras.

(Il chante.)

Tire tes verroux, il est nuit,
À la porte ton amant veille ;
Ouvre-lui, qu’il entre sans bruit,
Pendant que ta mère sommeille.

SIEBEL.

Oui ! chante, chante, loue-la bien, vante-la bien ! j’aurai aussi mon tour de rire ; Elle m’a lâché, elle t’en fera autant ! Qu’on lui donne un farfadet pour amoureux, et il pourra badiner avec elle sur le premier carrefour venu. Un vieux bouc, revenant du Blocksberg, peut, en passant au galop, lui souhaiter une bonne nuit ; mais un brave garçon de chair et d’os est beaucoup trop bon pour une fille de cette