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L’un parloit par signes et l’autre par paroles, et ainsi parlèrent entrecltangieement .m. jours que il alerent ensemble. {Légende dorée, Maz. 1333, f" ISo".) Dcdens ladite court estoit une linjorgne lie piere, qui, par le bout de sa corne, jeltoit ypocnis, malevisee, rnnimeuie, muscadet, et anltres délicieux buvr.ifjes entrecamligeement. (Citron, des l’ays-Bm :, de France, etc., Rec. des Chr. de Flaad., t. m, p. 415.) Si renvoyèrent les jouvenceaulx ou pays de Sparte et leur donnèrent congé de couclier avec leurs feuiuies entrecliangee ment : afin, comme ils pensoient. on temps advenir leurs femmes conceussent plus tost se elles esloieut esproiivees de plusieurs hommes, (ëoc.cace, Nobles mal., III, 8, f» 67 r, éd. lois.) Mais il fist une autre desordonnance, car ceul.t qui paravaut avoient esié en l’offlce avoient accousiumé de f.iire porter devant eul.x l’ung après laultre enlrecliangeement banieres de leur seigneurie, mais cesluy Apiiis voulut qu’ilz portassent banieres ebascun par soy. (Id., ib., 111, 9, f» 68 r° } ENTRECHANGEMENT, antrCCh., S. Ul., Changement, échan ;;e : Mes ensi l’ail a entendre li entreehanqemenz des paroles. {Comm. sur les Ps., Hichel. 963, p. 18o>.) El tierz an il recevoient ce qui n’estoit pas baillié de l’un et de l’aulre volume, ce est des choses ou des jugemenz selonc Vantrecliangement de l’un et de 1 autre volume. {Digestes de Just., Richel. 20118, 1» 1’.) Que se aucun autre testament, un ou plusieurs, sont trouvé ou monstre par la main de mes exécuteurs, desquieus mi executour se veillent aidier qui soient d’une mesme date et de samblaas lois, jaçoit ce qu’il aient aucuns entrecliangemenz de parolles,,.. je les conferme. (1324, Arcli. JJ 62, f’Sav».) Chaungyng,en(recfta«gement.(PALSGBAVE, Esclairc, p. 204, Génin.) ENTRECHANGiER, -congier, -chningicr, V. a., changer ; Se li siers laisse soû sigiior Dont vient ses sens a grant folie. Et i’entrecange molt sa vie. (G. DE Cambrai, Barlaam. p. 59, Meyer.) Alterno, entrechaingier . (Gloss. de Salins ) — Déguiser : De la pel del kicvrol li a le col lo’r. Yest les dras Esau, liien est entrecangié. (Herma.n-, Bible, Richel. 1411, t° H r°.) De son seignor ne conot mie Qiiar sa parole entrechanjoit. {Le Chevalier confesseur, Montaislon, Falil. I, 18-2.) ENTRECHANTER, V. n.. Correspondre par des chants : Que les animaux entrechantent avec lo ciel estelé. (La Boderib, U.vm. du monde, p. 141, éd. 1578 ) ENTRECHANTRIÎ, S. m. 1 Les contrechantres et entrechantres en la même palinodie. (La Boderie, Harm. du monde, p. 298, éd. 1378.) ENTRECHAPINGNIER (s’), V. rëfl., SB prendre récipruqueinent aux cheveux : T. lU. Moult «c sent entrechapvifimè, Batu, et Tern et sichié. iDe SI Pierre et du Jm’ileor, 207, ap. Barbaz. et Méoo. Faut, elconl., III, 291.) ENTREciiAPLER (s’), V. féfl., ss taillader réciproquement : Lesquelles parlics se entrechaplerent les uns aus anlres l’t meslerent. (1378, Arch. •IJ 114, pièce 148. ; ENTRECH.ARNEMENT, S. ni. ? Adonc quand le veneur verra qu’ils (les loups) ne voudront manger pour quand que on leur fait Irains, il doit remuer la chair de Ventrecliarnemenl, comme est de cheval ou île bœuf..., qu ils ra ;ingent volontiers. (Du FouiLLOU.K, Vénerie, f° 77 r", Favre.) ENTRECHASTRB, - custre, - chaitrc, antre., s f , planches qu’on met dans une boite ou une caisse pour y former différentes ca.ses : Trentes cotes aura de hnnt (l’arche), Ensi vnil qu’en le m’aparaut, El si feras cinc enfrerhaslres, Buen seinnl se tnv hien les piastres. (EvBAT, Genèse, Ridiel. 1-24.57, f° 10 r".) Un escrineit d’argent et .i. petit escrin d’argent a .m. anlrechailres, et an l’autre davant mal on nncense. (Très, de l’anglize S. Saveor, Cari, de S.-Sauv. de Metz, Richel. 1. 1U029, f» 67 v«.) Pour .II. clés faire a .1. escring a entrecastre ou il a escris de le ville. (1301, Compt. de Valenc, n° 13, Arch. mun. Valenciennes. ) ENTRECHAiiCHER (s’), V. réfl., s’enlrcsailllr : Les perdris privées ébauchent p ir desdain les sauvages, et celles qui sont nouvellement prinses ou vaincues s’entrechaur. lient l’une l’autre. (De Pinet, Pline, X, 33, éd. 1S66.) ENTRECHAUNGEABLEMENT, Vûir EN-TBECHANGEABLEMENT. ENTRECHELON, VOir EnTRESCHELON. ENTRECHEMIN, S. m., chcmin qui partage deux propriétés : Tous les entrechemins ou intervales sont communs. (CûMf. rfe Gand, xvui, 22, Nouv. Coût, gén., I, lOOe»».) ENTRECHENU, entrekenu, adj., à moitié chenu : Un chevalier granz et corsuz, A cheveus blois, enlreehenm. (Parton., 7703, Crapelet.) Li das Elias i refii, Ki le poil et entrekenu. (Ren. de Beaujeu, li Biaus Desconnens, 54 U, Hippeau.) ENTRECHEOiR, V. n., tombcr parmi, survenir : Intercido, entrecheoir. {Gloss. de Salins.) Entrecheoir, intercido. {Gloss. gall.-lat., Ricbel. 1. 7684.) Par aucune aventure ce point indivisible entrechiet en la génération. (J. de Salisb., Policrat., Ricbel. 24287, I’ 59’.) Misères et pestilences y enlrechureut. (li. GuASl’ELLAIN, CItron., ’ , 20. Kervyn.) — Entrecheti,, part, passé, interrompu : Que ce ne peut eslre que disci|iline d’armes dont l’usage est entrrcheiiz puisse eslre jamais recouvré. (J. DE Meu.ng, Trnd. de l’Art de cheval, de Veg., Ars. 2913, f» 31 V.) Affin qu’il ne semble impossible de pouvoir réparer la discipline des armes de laqnelle l’usaige est enlrechen et remys. sDVons enseianez et inslruiclz par exemples. {Flave Vegece, III, 10, ms. Univ. E 1. 107.) ENTRECHEVAUCHIER, V. a., pOUSSCr ses chevaux dans les rangs de : Entrues qae Corsoll fis no envayssemenl ÎNous entrecheianchiereut Sarrazin plus d- cent, (fl. de Commarchis, 3111, Sclieler.) RegnauUlin de Meliin .., accompagné de quarnnte ebevaliers, les poursuivit et en-Irecheoauclia jusques auprès de iloulongne. (J. MOLINET, Citron., eli. xiii, Buchon. ) — D’une manière analogue, attaquer en poussant son cheval sur : Icelui Defraiuc retourna la teste de son cheval vers ledit Ilennequin, veuillaut le entrechcoauchier. (1373, Arch. JJ 106, pièce 387.) ENT«ECHOisiR, - coissir (s’), V. réfl.. s’entre-regarder : Quant cil des nea s’enlrechnisirent. (Be.n., Troie, 121.ï, Joljr.) EnlrecoisH se furent tant Que devisèrent les batailles Des cevatiers et des piétailles. (MousK., Chron., 4157, Reiff., ! ENTRECi, - Si, antr., adv., jusque : Et sunl tresloutes nues et lor pert a bandon Qiian que nature fist enlresi au talon. (Houm. d’.Mix., i" 52, Michelant.J — Entreci que, dans le même sens : Antreci qn’n Coloigne ne se sont areslé. (Parise, 2737, A. P.) Firl .1. roi sarazin qui li est aprnchiez Que tôt l’ai porfandu entreci gu’e braier. (rivov., 799, A. P.) Si an Oert Josné, le roi de Piscenie, Que lot l’ai porfandu antreci que a l’oie. {Ib., 1668.) ENTRECIL, antr., s. m., entre-sourcils ; La partie qui est entre les deux surcilz sur le nez ou il n’a point de poil est appellee antrecilz. (Corbichon, Propriet. des choses, , 9, éd. 1483.) Le ms. Richel. 22333, r 52’, porte enlreuil. ENTRECILLER, entressUlcr, v. a., entr’ouvrir les paupières : Si je la voys d’un sommeil gracieui A demi morte entressiller les yeni. (Tahcr., Poés., !’• p., p. 126. éd. 1374.) ENTRECLiNER (s’), V. féfl., s’incUner l’un devant l’autre : Et ledit comte et luy s’ enlreclinerenl et firent bonne chiere l’un a l’autre. (G. Chas-TELLAIN, Chron., IV, 188, Kervyn.) ENTRECLoiso.N, - clusion, S. f., actiou de boucher, de fermer, d’empêcher : Interclusio, entrecloison. {Calholicon, Richel. I. 17881, et Gloss. de Salins.) 36