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CIS CIS CIS

CiRON, cyron, chiron, s. ui., torche, flambeau de cire, cierge :

Avoir les candelers cl les cirons. (Carlre de la Fiairie de la Halle des draps de Valenciennes, Cellier.)

Li prouves recheppra les candellers et les chirons. {Ib.)

Quant li tans [est] de dire les messes ou les vegilles prant ciergî sont espris en no e’dise, que nous avons aporté de no terre par le devine prédestination de Dieu, et ardent dusque au jor, et de ces cijrons n’en nmenuise nus. (De Saint Brandainne le Moine, Jubinal, p. 76.)

Et y avoit .vu. cirons ardaus en tel manière ordenes. {Ib., p. 76.)

.VII. grans cirons arsans en le maison. (DeMttrie et de Marthe, Ricliel. 1553, f 270 v".)

.1. ciron de deniv livre de cyre. (1388, Cari, de Flines,-Dcïc, p. 693, Hauteœur.)

Tous les quarrefours, rues et places ou le roi passa ce jour cstoient sortis de chirons et torses ardans en telle abondance que se rien ne coustassenl, et loutesfois la chire n’avoit esté en telle chierté de vivant. (J. JIolinet, Chron., cU. cxLViii, Buchon.)

En ce temple droit cy avoit une tombe, tant seulement de précieux estor ricbpujent peinte et enluminée a quatre cyrons en cbandeliers d’or. (G. Cu.iSTEl.L.^IN, le Temple de Bocace, vu, 82, Kerv.)

Ensanible le prevost cenlx delà loy, notables et toute la commune de ladite ville, avaus torssp> avecq blasons et durons eu sa main. (1330, Transi, des restes de Ch- le Téméraire. Comptes rendus de la conira, roy. d’hist. de Belg., 2’ série, IX, 133.)

Chiron s’emploie encore avec le même sens dans le Lyonnais, le Forez et le Beaujolais.

CIROTON, cyrolon, s. m., petit cierge :

Item uDg Irentenier qui se dira... en la nef. ou il y’ aura une torche d’une livre de cyre, et six cyrotons de cbascuu une livre de cyre. (1306, Test, de J. CoUeleait, N.-D. de CUatellerault, Arch. Vienne.)

ciRURGEUiE, S. f., état du chirurgien, chirurgie : Cirurgia, cirurgerie. {Calhol, Quimper.)

ciRURGiKNNERiE, cyr. , S. f., choses appartenant h la chirurgie :

Pour apotbicairerie, cyrurgiennerie, 36 1. (0/7’. des chanl., Arcb. L 1^42.)

cis, voir Cit. cis.%Mi.’s, cisemus, ciquamus , s. uj.,

souslic, sorte de rongeur :

Qoe poel ce estre, Qne l’Ccns n’a tinis ne feneslre, Par ou rien nule s’en alasl, Se n’esloit oisiaa qui rolast, Ou escureus ou ciaernus Ou Ijeste ausint petite ou pins. (Il Chnaliers ion leon, Rorav., p. 551 ; Holland, ï. 1109.) Mes .1. cort mantcl et dcsus D’escarlale et Je cisamus. (Chrest., Chev. de la cliarrelle, p. l-2:i, Tarbé.) L’n lit fit en la sale Tere Et couvertoir borJé d’orfrois, ’ Forré dedenz de cisamris. iPerccval, nis. Montp. II -219, P 1S1>'.) Ung manteau d’escarlate a penne de ciquamus. {Lancelot du lac, l p., ch. 57, éd. 1488.) CISA.RT, S. m. 1 Sains Pois a re»ardet devîiTs seniestre part, .vni. dianbles i vit entr’Iaus faire un ci.tart. Caskuns lient eu sa ntain nn grant acerinart. {Vrigier de solas, Rirbel. 92-20, P " i’°.) cisciEKER (se), v. réfl. ? Celé cjui les gardoit apele une danziele. L’enfant fait alaîlier, et puis si s’en ciscielt’. Ke ipiida que sa raere en snst une ceniele. (Clirv. au cygne. Richel. 12538, 1° iS.) L’éd. Hippeau, II, 689, porte : L’enfant fait alaitier et puis ci la chisele. Cf. ACISELER. cisEMis, voir ClS.^MUS. ciSEURE, cisure, scisure, s. f., action d’entailler et de couper avec des ciseaux : Nous... sommes certains de cisure..., et de rasure... et de l’entreligneure... (1323, Arch. JJ 64, f 4 v°.) Ciseure ou pointure. (Brun de Loxg BoRC, Cyrurgie, ms. de Salis, f» 2.) Scisure et froissenre. (Id., ib., f° 3’.) cisoiRES, cissoires, ciszoires, sezoires, cisoueres, s. f. pi., ciseaux, forces : Cisoirca font tos querre as aspres dens mnrsieres, Por faire des gi-ans fus pièces a lor manières. {Roum. d’Allv.. f» 3o Michelaat.) Var., Ci- soueres. (sas. Richel. 2i364, f» 26 v°.) Ciszoires port ens en sa main. (Florimont. Richel. "92, P 32°.) Sezoires porset en sa main. (»., Richel. tolOl, f» 74.) Et mes gi’ans cisioircs prist.’ (;*., Richel. 792, P 33.) Unes cisoires quiert dont il les puist colper [les (chaînes. Ulelias, Richel. 12358, P 11 v°.) Ne bace ne cissoires. (Bans aux échevins, QQ, f» 39 V», Arch. Douai.) U veoit ung vieil fevre qui d’unes ci- soires ou torches de son senestre piet et de sa senestre main tiroit un clou. (.1. V.u- QURLiN, Trad. de la Chron. de de Dynter, II, 23, Xav. de Ram.) Bourses, espingles et cisoires. {Sermon, 106. Picot etNyrop, Noiiv. Rec. de farces, p. 195.)

CIST, cest, ceist, cit, cis, cel, cliet, adj. et pron. démonstratif, celui, ce : — Suj. sing. m. :

Cis mariages qne je vol establis il n’est pas drois ne ne doit avenir. (Carin le Loli., 2° chans., xxii, P. Paris.)

Quant sa parole oui ciz fîneie. (Brut, ms. Munich, 989, Vollm.)

Paet c’estre que Ci’v/ rois me malra an prison. (J. BOD., Sa.r., CCI, Michel.)

Moult vous a ci-il qucns en hai. (Chrest., Erec et En., Richel. 375, f° 15.)

Cist est cil ki lo povre lievet fors del bran. (S. Bern., Serm., Richel. 24768, fo 44 r«.)

Lonz soit de nos cist très horribles enduremenz de cuer. (iD., ib., Ler. de Lincy, p. 562.)

Ciz lius solement li est remeiz. {Job. Ler. de Lincy, p. 446.)

Bien l’i sarra a destre ci blanchet aûlez. (Fierairas, Vat. Chr. 1616, P 21 y".)

Cis blances afiles. (/*.. T. 1529, A. P.)

Mes sis qui sa douleur tourmente Ne fait force de son présent. (Ysopel I, fab. xl, Robert.)

Le victoire ira cist pueples. (Délier, du peup. d’hr., ms. da Mans, f 27 t’.i

Chis est moût cailis et faus qui... (S. Graal, Vat. Chr. 1687, f" 12^)

Cist escris fut fais... (Mars 1252, Gathéd . de MeUj Orny, Arch. Mos.)

Cft/S^’cams tient de l’une partie a le tere. (1262 , Ch. d’Enguer. de Louvencourt. Arch. Jlarne 1.)

Cis péchiez d’orgueil est trop périlleux. (Laurent, Somme, ms. Alençon27, l’° 1 r».)

Cist enfes ne m’eschapera mie. (Chron. (ieS.-Dcn., ms. Ste-Gen., t° 22^)

Quant cist canons out esté leuz. {Ib., !■> 43’^.)

Cis porte lance, et cist espee. (J. Bretex, Tourn.de C/ifl«i’(?nc», 3192, Deiraotte.)

— Rég.,sing. m. : Si salvarai jo cist raeon fradre. {Serment de Strasbourg.)

Cest jor de prosperiteit avoit ciz prophcies despeitiet. (Job, Ler. de Lincy, p. 453.)

E Mac DonehilJ as cit jor Jor li ad iloc asis. (Coiiqùest of Irelani, 1185, Michel.)

La somme de cest avoir qui ci est devant nomez. (Villeh., 22, Wailly.)

Ke vous soies hui cesl jor frère li uns a l’autre. (H. de Valenx., 527, Wailly.)

En ceist compromis. (1304, Comprom., Fontevr., anc. tit., Arcb. M.-et-Loire.)

A qui l’on doit adjouster foy en cet cas. (4 mai 1344, S. Leopardin,!" l.,Arch. Cher.)

— Fém. sing. :

Çost est la custume en Merchenelae. {L. deOuill., § 4, Chevallel.)

Cesle est vrayement celé très ligiere et très clere nue. (S. Bern., Serm., Ler. de Lincy, p. 327.)

Ceste est li perfections de l’animal home en sun estaige. (Li Epislle saint Bernard a Mont Deu, ms. Verdun 72, 1’° 47 r».)

Nos Sûmes prest d’aseurer cesle convenance. (ViLLEH., 24, Wailly.)

On le tint a grant miracle, de vile qui ère aprochie de prandre cou ère ceste, que il la laissa. (lD.,473.)

Jou commenchai a traitier ceste oevre. (H. de Valenc, 303, Wailly.)

S’il li mescaoit de clieste emprise. (Id., 308.)

Ceste desconfituie fu faite de la Phinepople un joesdi. (Id., 342.)

Seste charte fu faite on l’an.. (1231, Ch. de Morv.-s.-Seille, Arch. Meurlhe.)

Cisie chartre. (Dec. 1233, Transact. ent. l’abbé de S. Vinc. et le sieur d’Aspremont, S. Vinc, Arch. Mos.)

Ceuste rente ou moyson. (Ch. de 1336, N.-D. la gr., 1. 8, Arch. Vienne.)