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encre ; Laverdure profita de son absence pour remettre à Rozette le reste de la somme et pour l’assurer qu’on ne négligerait rien pour la délivrer au plus tôt ; il lui ordonna de lire promptement la lettre qu’elle avait reçue ; le peu de diligence de la tourière leur donna le temps d’une conversation assez étendue. Rozette, munie enfin des choses nécessaires pour écrire, après avoir simulé quelque répugnance, se mit sur une table qui était à son côté. Elle ne fut pas longue à son expédition ; le commissionnaire s’en chargea et sortit du couvent après avoir fait un petit présent de quelques tablettes de chocolat à la bonne sœur qui avait été si complaisante. Il ne tarda pas à arriver au logis ; j’admirai la présence d’esprit de ce garçon, et, n’ayant rien alors à lui donner pour récompense, je le comblai de mille remerciements : voici la réponse de Rozette.

« J’ai reçu votre lettre, cher ami, je reconnais votre bon « cœur dans votre conduite. Faut-il que je sois malheureuse pour avoir adoré un homme qui mérite si fort « de l’être ? Je ne sais encore comment je suis ici, je n’ai « pas eu le temps de me reconnaitre : donnez-moi de vos « nouvelles, je m’en rapporte à vous pour ma délivrance. « Laverdure est un garçon impayable, il m’a remis « l’argent que vous m’envoyez. Adieu, je vais pleurer « mon malheur, je vous aimerai éternellement.

« ROZETTE. »

Vous ne sauriez croire, cher marquis, à quelles réflexions je me livrai alors. Je ne songeai plus qu’aux moyens les plus prompts pour délivrer Rozette ; je congédiai Laverdure, qui me promit de ne me point abandonner.