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INTRODUCTION

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Il était possible de faire sur le Vocabulaire philosophique une étude historique. C’est le parti qu’a pris.M. Kisler dans son Philosophisches Wôrterbuch paru récemment en Allemagne. Pour chaque mol, il a compilé (un peu arbitrairement, semblc-t-il) une série do textes de toutes les époques, depuis l’antiquité jusqu’à nos jours. Il serait même excellent de faire, pour chacun des grands philosophes, un lexique analogue à l’Index Aristotelicus de Bonitz. Nous ne nous sommes occupé que du langage philosophique contemporain. Nous n’avons mentionné, parmi les mots d’Arislote, de Spinoza, de Kant, que ceux qu. sonl encore en usage, et si parfois nous avons fait l’historique d’un mot, c’est que ce moyen nous paraissait le meilleur pour bien en faire comprendre la signification présente.

Le travail que nous présentons au public est, à la vérité, fort imparfait. On voudra bien le considérer comme un essai. 11 se perfectionnera, s’il a l’heureuse fortune d’avoir des éditions successives. Nous avons mis à profit le Lexique philosophique de M. A. Hertrand, qui a rendu déjà de notables services ; nous avons essayé d’être moins élémentaire et plus précis. A son tour, notre Vocabulaire devra, dans quelques années, être complété, soit par nous-même, soit par un autre. Il est impossible qu’il n’y ait pas des omissions : j’en ai réparé d’importantes jusqu’à la dernière heure. Une difficulté entre autres était de déterminer les limites du vocabulaire philosophique. On ne saurait évidemment lui en assigner de précises. La langue de la philosophie (comme la philosophie