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désormais, cette confusion étant accomplie quant au principal, et toutes les dispositions étant prises pour l’accessoire. Voilà donc que l’existence de la plus belle variété humaine, de l’espèce blanche tout entière, des facultés magnifiques concentrées dans l’une et dans l’autre, que la création, le développement et la mort des sociétés et de leurs civilisations, résultat merveilleux du jeu de ces facultés, révèlent un grand point qui est comme le comble, comme le sommet, comme le but suprême de l’histoire. Tout cela naît pour rapprocher les variétés, se développe, brille, s’enrichit pour accélérer leur fusion, et meurt quand le principe ethnique dirigeant est complètement fondu dans les éléments hétérogènes qu’il rallie, et par conséquent lorsque sa tâche locale est suffisamment faite. De plus, le principe blanc, et surtout arian, dispersé sur la face du globe, y est cantonné de façon à ce que les sociétés et les civilisations qu’il anime ne laissent finalement aucune terre, et, par conséquent, aucun groupe en dehors de son action agrégative. La vie de l’humanité prend ainsi une signification d’ensemble qui rentre absolument dans l’ordre des manifestations cosmiques. J’ai dit qu’elle était comparable à une vaste toile composée de différentes matières textiles, et étalant les dessins les plus différemment contournés et bariolés ; elle l’est encore à une chaîne de montagnes relevées en plusieurs sommets qui sont les civilisations, et la composition géologique de ces sommets est représentée par les divers alliages auxquels ont donné lieu les combinaisons multiples des trois grandes divisions primordiales de l’espèce et de leurs nuances secondaires. Tel est le résultat dominant du travail humain. Tout ce qui sert la civilisation attire l’action de la société ; tout ce qui l’attire l’étend, tout ce qui l’étend la porte géographiquement plus loin, et le dernier terme de cette marche est l’accession ou la suppression de quelques noirs ou de quelques finnois de plus dans le sein des masses déjà amalgamées. Posons en axiome que le but définitif des fatigues et des souffrances, des plaisirs et des triomphes de notre espèce, est d’arriver un jour à la suprême unité. Ce point acquis va nous livrer ce qu’il nous reste à savoir.