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CHAPITRE V.

Les Étrusques Tyrrhéniens — Rome étrusque.

Il semble peu naturel, au premier abord, de voir les souvenirs positifs en Étrurie ne remonter qu’au commencement du Xe siècle avant notre ère. C’est une antiquité en somme bien médiocre.

Cette particularité s’explique de deux manières qui ne s’excluent pas. Pour premier point, l’arrivée des nations blanches dans la partie occidentale du monde est postérieure à leur apparition dans le sud. Ensuite le mélange des blancs avec les noirs a donné, tout d’abord, naissance à la civilisation qu’on pourrait appeler apparente et visible, tandis que l’union des blancs avec les Finnois n’a créé qu’un mode de culture latente, cachée, utilitaire. Longtemps, confondant les apparences avec la réalité, on n’a voulu reconnaître le perfectionnement social que là où des formes extérieures très saillantes accusaient moins sa présence qu’une nature, qu’une façon d’être plus ornée dans sa manière de se produire. Mais, comme il n’est pas possible de nier que les Ibères et les Celtes aient eu le droit de se dire régulièrement constitués en sociétés civiles, il faut leur reconnaître, et, avec eux, à toute l’Europe primitive de l’ouest et du nord, un rang légitime dans la hiérarchie des peuples cultivés.