Je trouve le bétail, pecus ; et le gaëlique beo ; car le bétail par excellence, ce sont les bêtes bovines. Je trouve le vieux latin bus, le bœuf, et bo, gaëlique, ou buh, breton ; le bélier, aries, et reithe, gaëlique ; la brebis, ovis, et le breton ovein, avec le gallois oen ; le cheval, equus, et le gallois echw ; la laine, lana, et le gaëlique olann, et le gallois gwlan ; l’eau, aqua, et le breton aguen, et le gallois aw ; le lait, lactum, et le gaëlique lachd ; le chien, canis, et le gallois can ; le poisson, piscis, et le gallois pysg ; l’huître, ostrea, et le breton oistr ; la chair, caro, et le gaëlique carn, qui présente l’ n des flexions de caro ; le verbe immoler, mactare, et le gaëlique mactadh ; mouiller, madere, et le gallois madrogi.
Le verbe labourer, arare, et le gaëlique ra avec les deux formes galloises aru et aredig ; le champ, arvum, avec le gaëlique ar et le gallois arw ; le blé, hordeum, et le gaëlique eorma ; la moisson, seges, et le breton segall ; la fève, faba, et le gallois ffa ; la vigne, vitis, et le gallois gwydd ; l’avoine, avena, et le breton havre ; le fromage, caseus, et le gallique caise, avec le breton casu ; butyrum, le beurre, et le gaëlique butar ; la chandelle, candela, et le breton cantol ; le hêtre, fagus, et l’erse feagha, avec le breton fao et faouenn ; la vipère, vipera, et le gallois gwiper ; le serpent, serpens, et le gallois sarff ; la noix, nux, et le gaëlique cnu, exemple notable de ces renversements de sons fréquemment subis par les monosyllabes, dans le passage d’un dialecte à un autre.
Puis j’énumère pêle-mêle des mots comme ceux-ci : la mer, mare, gaëlique muir, breton et gallois mor ; se servir, uti, gaëlique usinnich ; l’homme, vir, gallois gwir ; l’année, annus, gaëlique ann ; la vertu, gaëlique feart, qui se confond bien avec le mot fortis, courageux (1)[1]; le fleuve, amnis, gaëlique amba, amhuin ; revenir, redire, gallois rhetu ; le roi, rex, gaëlique righ ; mensis, le mois, gallois mis ; la mort, murn,
(1) Ce mot feart se rapproche aussi du grec ἀρετή et de la racine typique ar. (Voir tome 1er.)
- ↑ (1) Ce mot feart se rapproche aussi du grec ἀρετή et de la racine typique ar. (Voir tome 1er.)