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Les Japyges, venus vers l’an 1186 avant notre ère, et établis dans le sud-est du royaume de Naples, semblent avoir appartenu à la même famille. De son côté, M. W. de Humboldt a donné aussi de trop bonnes raisons pour qu’on puisse nier, après lui, que des populations ibériennes aient vécu et exercé une assez notable influence sur le sol de la Péninsule[1]. Quant aux Troyens d’Énée, la question est plus difficile. Il semble plus que probable que l’ambition de se rattacher à cette souche épique ne vint aux Romains qu’à la suite de leurs rapports avec la colonie grecque de Cumes, qui leur en fit sentir la beauté.

Voilà, dès le début, une assez grande variété d’éléments ethniques. Mais, de tous le plus répandu, c’était incontestablement celui des Kymris ou des aborigènes, reconnus par les ethnographes, comme Caton, pour avoir appartenu à une seule et même race.

Ces aborigènes, lorsque les Grecs voulurent leur imposer

  1. Voir Prüfung der Untersuchungen über die Urbewohner Hispaniens, p. 49. — M. W. de Humboldt fait dériver le mot latin murus de l’euskara murua. (Ibid., p. 3 et pass.)