Page:Gobineau - Nouvelles asiatiques, ill. de Becque, 1924.djvu/229

Cette page n’a pas encore été corrigée

Nous étions ravis. On se mit à chanter. L’infanterie avait deux chefs : un lieutenant que je ne connais pas et notre vékyl. Le brave homme s’écria :

— Maintenant, il faut des vivres et de la poudre !

On s’aperçut qu’on mourait de faim. Il y avait pourtant du remède. Nous nous mîmes tous à arracher des herbes dans la plaine. Une partie fut réservée pour les chevaux. Avec le reste, on résolut de faire la soupe. Mais la pluie continuait à tomber à flots, et il était d’autant plus difficile d’allumer du feu, qu’il n’y avait pas de bois. On