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je n’avais pas encore envie de donner mon argent, et je me vis dans une perplexité si grande que mes sanglots redoublèrent, et je serrai Leïla dans mes bras en proie à une angoisse inexprimable.

Elle crut que c’était elle seule qui était cause de ces transports et elle me dit :

— Mon âme, pourquoi as-tu tant de chagrin au moment où tu sais que tu vas me posséder ?

Sa voix m’arriva si douce au fond du cœur, lorsqu’elle prononça ces paroles, que je commençai à perdre la tête et je répliquai :