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arrangerait tout. Non ! il faut, pour leur malheur, que les gens comme Kassem ne sachent rien faire à demi et demandent toujours d’eux-mêmes l’absolu en beaucoup de sens. Il leur arrive d’être, à peu près toujours, profondément malheureux par l’impuissance d’atteindre tout à la fois.

Si, au moins, il avait eu cette confiance que sa sœur Zemroud s’était efforcée d’inspirer à Amynèh : revenir dans un an, dans deux ans… Mais, non ! Il ne pouvait pas admettre cette consolation possible. Il savait que, une fois entre les mains du derviche indien, il pratiquerait pour toujours cette règle de conduite : la science est longue et la vie est courte. C’en était donc fait de ces images que le passé lui montrait ; sa félicité était éteinte.