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À Næs, il nous restait quelques heures pour explorer à pied les environs ; car, ce jour-là, aucun bateau ne partait plus pour notre destination. Pendant que nous dînions dans le petit hôtel du Romsdalhorn, dont nous étions les seuls hôtes, nous vîmes, à notre grande stupéfaction, notre équipag stolkjærre, cheval et gamin, qui reprenait allègrement, en sens inverse, le chemin parcouru les trois derniers jours. Nous venions de faire la remarque qu’il faudrait bien un jour de repos à notre brave petit cheval, et le voilà qui, une heure après notre arrivée, se remettait en route !

Næs, Andalsnæs pour le distinguer de Veblungsnæs, l’ancien port abandonné maintenant, situé à une lieue de distance environ, est un petit village de pêcheurs. Tout y est imprégné d’une odeur de poisson et de saumure que nous avons retrouvée chaque fois que nous nous rapprochions de la mer. C’est ici l’embouchure, dans le Isfjord, de la Rauma, le beau fleuve dont nous avons suivi le cours depuis le lac Lesje. Nous eûmes vite fait le tour du hameau et nous nous acheminâmes du côté du Romsdalhorn, en suivant d’abord un chemin bordé