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referme, le niveau de l’eau s’exhausse par la manœuvre des écluses ; la deuxième porte nous ouvre l’accès d’un nouveau bassin, et ce fut après avoir exécuté plusieurs fois la même manœuvre que notre steamer se trouva hissé, pour ainsi dire, sur le grand lac Nordsjœ.

Nous le traversâmes. Arrivés à l’extrémité, nous nous trouvâmes en présence du spectacle le plus bizarre : à une grande hauteur au-dessus de nous, nous apercevions à gauche un bateau à vapeur, comme perché sur une colline, à droite une magnifique cataracte, dont les eaux bouillonnantes tombaient dans le lac. Le soir, par la brume, l’effet de ce navire suspendu dans les airs eût été fantastique. Mais ainsi, par une claire journée, avec ce soleil, ce fourmillement de monde, ces cheminées de bateaux et de fabriques, l’impression n’a rien de celle du vaisseau-fantôme. Nous sommes tout simplement à l’embouchure d’un nouveau canal et le steamer en question a escaladé avant nous une nouvelle série d’écluses.

Après avoir fait la même opération, nous pénétrons dans un fleuve de moyenne largeur, qui coule à travers un paysage magnifique. Des