Page:Gley - Langue et littérature des anciens Francs, 1814.djvu/34

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
12
DE LA LANGUE

dit : « Depuis le moment où un comte sera revenu avec ses sujets d’une expédition contre l’ennemi, le ban sera dissous pendant quarante jours, ce que l’on appelle en langue théodisque, scatlegi ou repos d’armes (22).

L’auteur anonyme de la vie de Louis le Débonnaire, dit que ce prince pendant la maladie dont il mourut, criait contre l’esprit malin qui le tourmentait, huz, huz, ce qui, dit cet auteur, signifie dehors, dehors (23).

Le mot francique a effectivement ce sens, qu’il a conservé jusqu’aujourd’hui parmi les habitants des Vosges.

La langue des Francs était encore connue dans les Gaules sous les derniers rois Carlovingiens, et sous les premiers princes de la troisième dynastie : on en voit la preuve dans ce grand nombre de mots franciques que les auteurs contemporains, qui ont écrit en latin, emploient après leur avoir donné ordinairement une terminaison latine. Je ne m’arrêterai qu’aux expressions que l’on trouve dans le Recueil des Historiens des Gaules et de la France, par D. Bouquet.

Dans le septième tome qui comprend les Gestes des fils et petits-fils de Louis le Débonnaire, depuis l’an 840-877, nous trouvons entre autres : armiscara ou harmiscare, amende