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Premier Péché

Car Mercier a jeté dans le cœur de la jeunesse canadienne-française une semence généreuse qui promet d’heureux fruits, si l’on en juge par les fleurs qui parfument déjà. C’était un semeur d’idées, cet homme, et dans le sillon qui s’ouvrait bien large devant lui, il en laissa tomber de sublimes que la génération actuelle a recueillies et répète fièrement aujourd’hui, pour les dire encore et toujours !

Sept ans qu’il est mort ! Déjà, dit-on, tant il semble qu’hier encore, il était vivant ! C’est son œuvre qui rayonne au milieu de nous, et l’illustre mort y avait mis tout son génie patriotique ; il avait si entièrement vibré avec nous, que l’écho national répète encore les accents de cette voix émue revendiquant les droits, les gloires de sa race.

Ces hommes-là ne meurent pas, ils vivent au cœur des nations. Sur le tombeau de Mercier, les fleurs sont immortelles, les regrets sincères, et les pleurs vrais.