Page:Gleason - Premier péché, 1902.djvu/108

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
108
Premier Péché

pas troubler la joie des anges. Vite, couchez-le bien dans le satin blanc, couvrez-le de roses, et rendez-le au ciel !

***

À la jeune mère qui mutila son cœur pour en laisser une part dans la première tombe ouverte sur le chemin de sa vie heureuse, je dédie ces lignes.

« Perdre un enfant, me disait un jour une chère amie avec un long gémissement, rappelant des sanglots, on ne sait pas quelle douleur c’est. »

On ne sait pas !

Mais avec le respect attendri des vraies émotions, inclinons-nous devant ces martyres d’amour, douces femmes qui pleurent plus que leur vie : celle qu’elles ont donnée !