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À MADAME UGALDE


Pendant que de jeunes comédiens récitaient avec une malicieuse bravoure, devant les hôtes du Casino de Vichy, cette violente fantaisie rimée, je regardais, moi, avec reconnaissance une personne en qui tout révélait la noblesse de l’esprit et du génie, et qui daignait battre des mains en écoutant des vers romantiques.

Poëte errant, depuis longtemps exilé de Paris et des théâtres d’opéra, son visage ne m’était pas connu. Oui, j’ignorais que la charmante femme qui applaudissait une comédie écrite ou, pour mieux dire, rêvée à vingt ans, fût la grande artiste qui est Galathée comme elle est Virginie du Caïd et Élisabeth, reine d’Angleterre.