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À MOLIÈRE

Devant ce pâle buste aux regards surhumains,
Et redemandons-lui le secret du beau rire,
De l’amour, des vingt ans et du joyeux délire !



Scène III.

TOUS LES COMÉDIENS.
Changement : Le jardin avec le buste de Molière.
LE MONSIEUR.

J’applaudis, bien que j’eusse, il est vrai, souhaité
Voir un peu plus de pompe et de solennité.

Le Scapin et la Soubrette remontent en tournant le dos à cet académicien, et Destin s’avance une couronne à la main.
DESTIN.

Ô notre père aimé ! nous voici tous. Accueille
Avec ton bon sourire épanoui ces fils
De ton cœur, frissonnant pour l’ombre de la feuille
Du vert laurier, derniers descendants de Thespis !

Molière, c’est ton nom divin qui nous rallie !
Quand nous avons rêvé d’assurer les vieux jours
De ceux-là qui s’en vont, pour l’amour de Thalie,
Colporter ses chansons par villes et par bourgs ;