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LE COMPLIMENT

Les housses des fauteuils ! Qu’on ouvre
À deux battants ! Que l’on découvre
Les lustres ivres de clartés :
Gaiement.
Ce soir, messieurs, c’est fête au Louvre !

Çà, du zèle ! qu’à son miroir
Sourie encore Célimène.
Et vous, là-haut, qu’on se démène !
Qu’Alceste au fond de son tiroir
Rentre ses chagrins ! Que l’on aime !
Nous chantons ce soir un poëme
Qui devra sentir son terroir
De vieille Gaule et de Bohême !

LE SCAPIN, entrant,

Des fleurs partout ! Malgré l’hiver
Nous saurons bien en faire éclore.
Il nous en faut, encore ! encore !
Avec des musiques dans l’air,
Avec des chansons amoureuses !
Et toi, Danse, il faut que tu creuses
De ton pied prompt comme l’éclair
Le sol des Tempés bienheureuses !

Dépêchons-nous ! Que notre main
Enroule de folles guirlandes ;