Page:Glatigny - Joyeusetés galantes et autres, 1884.djvu/49

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Tu songes, barbouillé de mûres, et sommeilles
Sous le vol circulaire et pesant des abeilles.
Mais tout à coup, muet, courbé sous le taillis,
Tu laisses échapper tous les beaux fruits cueillis ;
Tu frémis, et tes yeux, dans ta face cornue
S’allument… C’est qu’au fond de la verte avenue,
Naïs aux yeux charmants, chère à Diane encor,
Svelte et laissant flotter ses vives tresses d’or,
Paraît, de son pied nu caressant les pervenches…
Et ton rire lubrique éclate sous les branches.