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Nos baisers frissonnants de joie
N’offenseront pas le Sauveur.

Sa charité même nous tente :
Il est bon à tout être aimant ;
Pour Madeleine repentante
Il n’eut qu’un sourire charmant.

L’ami de Marthe et de Marie,
L’agneau sans colère et sans fiel,
Est indulgent lorsqu’on le prie
Sur vos fines lèvres de miel.

S’il trouve que notre caprice
Un peu trop loin s’émancipa,
Vous désarmerez sa justice
Par un mignon Meâ culpâ,

Et répandrez, toute contrite,
Vos pleurs tendres et précieux,
Que sa main sèchera bien vite,
Pour ne pas voir rougir vos yeux.