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III
La sultane Rozréa détacha de la muraille sa viole à trois cordes, et commença de battre un refrain lent et cadencé.
Elle chanta :
Auprès des rivages du Phase,
Aux pieds du sourcilleux Caucase,
J’ai vu le jour ;
Chaude fille de Géorgie,
Je n’ai de goût que pour l’orgie,
Et pour l’amour !
À peine ma toison se frise,
Je tache à peine ma chemise,
Car j’ai quinze ans.
Et déjà, de ses lèvres fines,
Mon con serra les quinze pines
De quinze amants !
Oui, cette imperceptible fente
Huma de semence écumante
Plus d’un tonneau.
Mais aujourd’hui c’est toi que j’aime !
Viens ! et tu seras le seizième !
Mon Corbineau !