Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Qui, de leur bras nu, pend sur leurs guenilles,
Essaim babillard frais et printanier !
Leur joue est malpropre, et des mèches folles
De cheveux épars tombent dans leurs yeux ;
Leurs bonnets déjà font des cabrioles
Qui charment le cœur sensible des vieux.
Je vous suis avec amour, ô gamines !
Mon nœud, que vos doigts vont tenir,
Frissonne devant vos petites mines,
Ô cons enfantins qu’ouvre l’avenir !
Toutes baiseront ! Ô saisons prochaines
Hâtez-vous ! gonflez ces frêles bourgeons,
Pour faire oublier les gorges malsaines
Aux plis effrontés, où nous pataugeons…